Immobilier : ce qui a changé depuis le 1er janvier 2025
04/01/2025Le secteur de l’immobilier en France a vu plusieurs transformations majeures entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2025. Ces changements touchent aussi bien les propriétaires que les investisseurs et locataires, influençant la manière dont ils doivent s’adapter aux nouvelles réglementations. Cet article explore les principales évolutions qui marquent cette nouvelle ère pour l’immobilier français.
Interdiction des passoires thermiques : une mesure clé
Depuis le 1er janvier 2025, il est désormais interdit de louer des logements classés G, aussi appelés « passoires thermiques ». Cette interdiction concerne tant les nouveaux baux que les contrats renouvelés automatiquement. Pour rappel, dès 2023, les habitations consommant plus de 450 kWh/m² par an avaient déjà été exclues du marché locatif.
Cette réglementation vise à encourager les travaux de rénovation énergétique et augmenter l’efficacité énergétique des biens immobiliers. C’est une étape importante vers la transition écologique dans le secteur immobilier, nécessitant ainsi des investissements conséquents de la part des propriétaires.
Nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE)
Avec l’interdiction des passoires thermiques vient également une nouvelle obligation : celle de réaliser un nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) pour certains biens. À partir de 2025, tous les propriétaires concernés devront se conformer à cette règle afin de mettre leurs logements en accord avec les nouvelles normes énergétiques.
MaPrimeRénov’ : aides prolongées et ajustées
Bonne nouvelle pour ceux envisageant des rénovations énergétiques, MaPrimeRénov’ continue d’offrir son soutien financier jusqu’au 31 décembre 2025. Les logements classés F et G pourront bénéficier de cette aide pour des projets de rénovation par geste.
De plus, MaPrimeRenov’ intègre désormais la possibilité de financer des travaux induits, c’est-à-dire les modifications nécessaires pour réaliser les rénovations énergétiques prévues. Cette flexibilité supplémentaire rend ces subventions encore plus accessibles et attractives pour les propriétaires souhaitant améliorer la performance énergétique de leur bien immobilier.
Changements dans les modalités d’attribution
Afin de mieux cibler les besoins spécifiques des propriétaires, MaPrimeRénov’ a ajusté ses critères d’éligibilité et augmenté son support pour les rénovations mono-gestes. Par exemple, le remplacement de fenêtres ou de chaudières peut désormais être partiellement ou totalement couvert par cette aide.
Fin du dispositif Pinel
Le très populaire dispositif Pinel, introduit en 2014 pour encourager les investissements dans l’immobilier neuf, a pris fin au 31 décembre 2024. Ce mécanisme offrait des réductions d’impôts considérables, allant jusqu’à 21% du montant total investi, réparties sur des périodes de location allant de six à douze ans.
L’arrêt de ce programme signifie que les investisseurs devront chercher de nouvelles opportunités et moyens de défiscalisation, car aucune alternative n’a encore été présentée pour remplacer le Pinel. La fin de cette niche fiscale pourrait donc entraîner une réorganisation significative des stratégies d’investissement locatif en France.
Nouvelles règles pour les meublés touristiques
Pour les propriétaires qui louent leurs logements sur des plateformes comme Airbnb ou Abritel, les ajouts fiscaux apportés par la loi de finances 2025 sont marquants. Dorénavant, l’abattement fiscal pour les meublés de tourisme classés passe de 50% à 30%, ce qui réduit la rentabilité de ces locations de courte durée.
En outre, l’obligation d’enregistrement des meublés touristiques prend effet dans toutes les communes, même celles non situées dans des zones tendues. Cela facilite la mise en place de quotas de location de courte durée, permettant ainsi une meilleure régulation du marché locatif local.
Conséquences fiscales
Ces nouvelles règles visent à garantir une utilisation plus équitable des logements disponibles en incitant les propriétaires à offrir des locations à long terme plutôt que de courtes durées, souvent jugées plus lucratives mais moins stables pour le marché immobilier.
Prêt à taux zéro élargi et frais de notaire en hausse
À partir de février 2025, le prêt à taux zéro (PTZ) s’étend à l’achat de tout logement neuf sur l’ensemble du territoire français, qu’il soit situé en zone tendue ou non. Cette extension devrait faciliter l’accès à la propriété pour de nombreux acquéreurs, en rendant le financement plus abordable.
En revanche, une autre mesure affectera négativement les futurs acheteurs : l’augmentation des frais de notaire. En effet, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) voient leurs plafonds relevés, entraînant ainsi un accroissement des dépenses lors de l’achat immobilier. Pour un projet de 250 000 euros, cette hausse représente environ 1 250 euros supplémentaires à débourser.
En résumé, l’année 2025 marque une période de transition pour l’immobilier français, où les nouvelles régulations et incitations tentent d’équilibrer la croissance économique et les objectifs environnementaux. Les propriétaires, investisseurs, et locataires doivent désormais composer avec ces nouveautés pour naviguer efficacement dans ce paysage en pleine évolution.